OUVERTURE

Publié le par Samuel Degasne

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Ils sont nombreux à être passés ici.
Nombreux à s’y être fait connaître. Et chaque soir, c’est la même rengaine : des attaques rageuses des cordes, des clapotis électro, deux balles folk dans le bastos et quelques roucoulades plaintives pour le dessert. Sentiment d’urgence. De tension. Course contre le rythme et les styles. La révolution ? C’est ici. Dans le centre-ville rennais. Et ça fait 22 ans que ça dure.

On se titille à l’hormone. On s’hydrocute à l’émotion. On revendique son amour pour la vie à coup d’uppercuts dans les gencives. Yaourt dans la bouche, pantalon slim, essences viriles, mèches dégoulinantes ou invectives provocatrices… Qu’importe. La sincérité est là, insolente et obscène, et elle se vit en live. Incontestablement. De quoi vous renvoyer dans les cordes, avec un goût de liberté et de souffre sur les lèvres. 

Allons donc, oubliez vos préjugés sur la nouvelle scène française. Ici, ça griffe, ça mord et ça se fait les dents pour reprendre le pouvoir. Ca taillade les riffs dans un gigantesque jukebox schizophrène, la jarretelle aguicheuse et l’œil libéral. Ca vous fait claquer la larme ou le talon selon l’humeur et explose votre vécu à renfort de missives survoltées. Car oui les Bars en Trans, véritable festival dans le festival, c’est tout ça à la fois. 

Et qu’on se le dise… Cette année ? C’est pire. 

 

Publié dans Edito

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